Relations en Vingt-vingt
Sep 3

Comment choisir un ami.

Adelphe
Comment choisir un ami.

« Je me serais séparé de toi, si tu n’avais rien à m’apporter d’utile ».C’est la réponse que j’ai donné à mon amie avec qui je discutais tout récemment. La discussion portait sur des questions qu’elle se posait sur son entourage.Elle était arrivée à un moment de sa vie où elle avait l’impression que son environnement ne lui convenait plus. Elle voulait changer.Au même moment, elle était un peu perdue. Comment se séparer de ces personnes avec qui on a toujours été ?

Parler avec elle, m’a fait réfléchir sur le concept de l’amitié. Qui sont ces personnes que nous appelons ami(e)s ? C’est quoi un bon ami ? Comment choisir un bon ami ?

Déjà, je n’ai pas de meilleur ami. C’est une chose que j’ai rayée de ma vie. Pas parce que je n’en ai jamais eu. Mais quand ton prétendu meilleur ami veut tout partager avec toi et ce jusqu’à ton partenaire, je crois que des questions s’imposent. Au fil de mes expériences, j’ai pu constater que j’ai eu trois catégories d’amis. J’en ai tiré beaucoup de leçons.

1- Les amis profiteurs

Pendant très longtemps, je pensais qu’une personne que je rencontrais ou avec qui je travaillais était ipso facto un ami. J’avais complètement tort et je l’ai compris très tard. Il y a de ces gens qui t’approchent juste par profit.

Quand j’étais en première, le professeur titulaire de notre classe avait dit lors d’un discours que l’on était une famille et qu’il fallait s’entraider. Complètement faux.

En ce temps, je l’avais pris au pied de la lettre. Je voulais tout faire pour aider mes amis. Alors quand je faisais des trouvailles ( examens antérieurs, solutions à une démonstration difficiles) je venais les leur montrer. Quand c’était à mon tour et que je demandais certaines explications. Mode zapping activé !

Une fois avant que l’on ne fasse un devoir, j’avais vu un exercice durant ma révision et je suis parti demander à un ami de m’aider à le faire. Le gars m’a dit qu’il ne savait pas. Que c’était trop dur pour lui… Durant le devoir le même exercice est sorti. Naturellement je suis allé au talent. A la sortie des épreuves j’ai surpris une discussion où mon ami disait qu’il avait fumé l’épreuve et surtout cet exercice parce qu’il l’avait fait à la maison avant de venir. Amazing !

C’est là j’ai compris que tout le monde était là pour sa peau et que c’était moi qui jouais à la mère Teresa. C’était la jungle. C’est depuis ce jour que j’ai compris une chose : ils n’étaient que mes camarades. Ni plus, ni moins. Les camarades restent des camarades. De même les collègues restent les collègues. Quand ils s’approchent de toi, c’est toujours pour un profit. Même si ce n’est pas dans l’immédiat.

Après cette mésaventure, j’ai appris à garder ma place. Quand j’ai commencé par bosser dans la restauration, j’ai mis cela en application. Je venais pour faire mon travail et me barrer. Certains ont demandé à savoir pourquoi je n’aimais pas parler à mes collègues ? Parler de quoi ? On ne discute que sur ce qui concerne le boulot. A part ça, je n’ai rien à dire.

2-Les amis de plaisir

J’ai connu ce type d’ami qui t’envoie un message du genre : « Je peux passer chez toi Bro ? Je m’ennuie ». J’en ai accepté, des choses. J’étais donc celui dissipait l’ennui de certaines personnes à une époque. S’ils voulaient qu’on aille faire de petites virées, j’étais partant. J’étais très insouciant. Que pouvais-je y faire ? Je voulais de la compagnie.

Si aujourd’hui on me proposait de me mettre encore avec ces personnes, ce serait un NON catégorique.

Qu’ai-je réellement appris d’eux ? Ils étaient là parce qu’ils avaient besoin de compagnon et moi tout fièrement j’étais à leur disposition. Pourquoi ? Parce que je cherchais de l’attention. Je voulais que l’on se consacre à moi. A bien y penser, ils se sont bien foutus de moi. Voulant chercher de l’attention, je leur en fournissais sans le savoir. Ce faisant, j’étais persuadé de combler le mien. Balivernes !

Une chose que j’ai fini par comprendre c’est que tout le monde veut être entouré d’attentions. Chacun cherche à assouvir le sien et se moque royalement de ce que toi tu désires. Pour ce qui est de soi, il faut être égoïste. L’attention, on se la prête à soi-même.

3- Les amis utiles

J’ai compris le véritable sens de l’amitié un peu tard selon moi. Mais n’empêche, j’ai été forgé par des expériences. Parce que quoi qu’il en soit ces deux catégories d’amis dont j’ai parlé plus haut m’ont été aussi utiles. C’est quand j’ai commencé par lire des livres qui avaient trait au développement personnel et à l’entrepreneuriat que j’ai finalement compris ce que je définis comme ami.

Il y a une célèbre citation de Jim Rohn que vous avez sûrement déjà lu quelque part qui dit : « Vous êtes la moyenne des cinq personnes avec qui vous passez le plus de temps ». On est la moyenne de toutes ces personnes qui nous entourent. Il est primordial de s’entourer de bonnes personnes pour assurer sa réussite personnelle.

Les amis se choisissent rigoureusement à la loupe. Du moins, c’est ce que je fais. Ce n’est pas tout le monde que je laisse entrer dans ma vie. Je peux même dire que mes choix sont faits en fonction de ce que je recherche dans ma vie. Ce sont des personnes qui doivent m’apporter de la plus-value et non me consumer. Ils doivent être utiles pour moi comme je dois l’être pour eux.

Mes choix se portent souvent sur des personnes qui peuvent m’aider à monter en compétence dans un domaine précis. On parle généralement de mentor. Je suis aussi fasciné par ceux là qui me remettent sans cesse en question. Ils sont souvent aux antipodes de ce que l’on croit et ainsi ils m’aident à avoir une idée plus poussée de ce en quoi je crois. J’ai aussi un ami qui est là comme appui émotionnel.

Tout compte fait tout dépend de comment on définit le concept de l’amitié. Mais pour ma part un ami c’est une personne qui doit être utile. Il doit m’apprendre quelque chose. On n’est pas obligé d’être inséparable. J’insiste sur ce point. Je pense qu’on doit être prêt à se séparer de nos amis quand il le faut. Comme avec mon amie, il faut changer d’entourage quand on voit qu’il ne nous convient plus. Notre vie c’est comme un train et nos amis sont comme les passagers que l’on rencontre durant le voyage. On partage avec eux des moments jusqu’à ce qu’ils arrivent à leurs arrêts et descendent. En aucun cas il ne faut les forcer à rester.


Si vous avez des questions, des idées géniales à partager ou si vous voulez simplement discuter de l'article tout en évitant les lenteurs du pigeon voyageur, envoyez-moi un e-mail à misterkelphe@gmail.com. Je promets de répondre plus vite que Flash lors d'une course contre un escargot ! 🏃🐌

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