Mes salutations à vous tous ! Alors pour ceux qui me suivent sur WhatsApp il y a longtemps que j’ai posté ce livre comme quoi je l’avais fini de le lire. Beaucoup m’ont demandé quand est-ce que j’allais en parler. J’étais down à un moment, du coup je ne l’ai plus fait. Aujourd’hui je pense qu’il est temps. Alors ce livre de Kawasaki est pour tout ceux qui souhaitent entreprendre.
Alors il faudrait d’abord définir certains concepts avant de continuer.
Qu’est-ce entreprendre ? Qui appelle-t-on entrepreneur ?
–Un entrepreneur selon moi, est quelqu’un qui décide par passion de lancer son entreprise. Son but premier est de s’épanouir et son but second c’est de se faire le djè (l’argent) a dit Armèle
– Beaucoup pense qu’entreprendre c’est simple parce qu’on est son propre chef. Mais en fait entreprendre c’est plus prendre des décisions et s’assurer qu’elles soient les bonnes a dit Parfaite
J’ai aimé les deux définitions car elles ont tout à fait raison. Si moi on me posait la question je répondrais tout simplement qu’entreprendre c’est de commencer quelque chose ou encore tenter de convaincre ou de séduire. Donc un entrepreneur est un séducteur.

Je vous propose dans cet article la première partie d’une longue série sur ce livre. Je pense qu’il est primordial que je vous fasse découvrir assez ce que j’ai appris de ce livre. Ce que vous lirez ce sont mes avis. Si vous avez des questions je serai ravi de vous y répondre.
Cette première partie sera consacrée à comment lancer son entreprise.
1- Répondez à des questions simples

Selon Kawasaki, aucune entreprise n’est née avec une ambition grandiose. Cela devrait dire que les entreprises avaient déjà au début des objectifs mégalomaniaques. Non ! Ils ont juste essayé de répondre à des questions assez simples comme :
*Et Alors ? C’est la question qu’on se pose souvent quand on identifie ou quand on veut prédire une tendance. Vous vous interrogez sur les conséquences. Cela suit le raisonnement suivant :
« Tout le monde aura un smartphone »
Et Alors ?
« Les gens pourront prendre des photos »
Et Alors ?
« Et si on créait une app qui leur permette de télécharger leurs photos, d’évaluer les photos des autres et laisser des commentaires ? »
Abracadabra, Instagram est né.
*N’est-ce pas intéressant ? Cette approche est plus due à une découverte accidentelle ou encore à la curiosité intellectuelle. Spencer SIlver essayait de créer une colle quand il a découvert une substance permettant une faible adhérence entre deux feuilles de papier : les Post-it venaient ainsi de naître.
*N’Y a-t-il pas un meilleur moyen de faire ? La frustration est aussi mère des idées. Ferdinand Porsche a dit un jour : « J’ai commencé par regarder autour de moi et, ne trouvant pas la voiture de mes rêves, j’ai décidé d’en construire moi-même ». C’était pareil aussi pour Steve Wozniak, quand il créait l’Apple 1 c’était dans le but de permettre aux gens d’avoir accéder aux ordinateurs sans toutefois bosser pour l’Etat, une université ou encore une entreprise.
*Pourquoi notre entreprise ne fait-elle pas cela ? Dans ce cas, notre frustration provient de l’indifférence de l’employeur. Vous connaissez les clients, vous savez leurs besoins. Vous en faites part à vos supérieurs mais ils ne vous calculent pas. Du coup vous prenez votre courage à deux mains et vous le faites vous-même.
*Pourquoi ne pas le faire puisque c’est possible ? Quand il s’agit de grandes innovations, souvent le marché est rarement validé d’avance. Du coup se poser la question « Pourquoi donc ? » indique que l’on se trouve sur la bonne voie. Ce fut le cas par exemple de Motorola en 1970, quand tout le monde se demandait à quoi allait servir un téléphone portable, ils n’ont pas hésité. La suite on la connaît.
*Où se trouve la faiblesse du leader du marché ? Eh oui ! Dès fois il s’avère que l’on ne soit pas le premier sur le marché. Il faut alors exploiter les faiblesses du leader pour pouvoir se mettre en place. Kawasaki affirme qu’il y a trois facteurs qui rendent un leader vulnérable :
Premièrement : Quand le leader est attaché à une seule manière de faire du business. C’est le cas de la société IBM qui vendait ces ordinateurs via des revendeurs, ce qui a permis à DELL d’innover en faisant de la vente en directe.
Deuxièmement : Quand les clients du leader sont mécontents. Ce fut le cas des clients qui avaient la flemme de se rendre dans les boutiques Blockbuster pour louer des vidéos. Netflix en a profité.
Troisièmement : quand le leader ne fait plus d’innovation et se cantonne sur ce qu’il a déjà. C’est le cas de Microsoft office qui est maintenant vulnérable face à Google Docs.
Certains se demandent où se trouve la question importante : Comment faire le fric ? Croyez-le ou non au prime abord quand on créé une entreprise l’idée première c’est de répondre à une question simple. Et non s’enrichir. Ce dernier vient après et ce, de façon naturelle.
2- Trouver une ouverture

Après avoir trouvé la réponse aux questions simples, Kawasaki affirme qu’il faut trouver un créneau viable sur le marché. En d’autres termes il faut avoir une ouverture sur le marché que l’on vise. Pour cela il y a une manière simple de le faire. Mark Coopersmith le montre via un diagramme qu’on nomme Diagramme de Venn qui prend en compte trois facteurs primordiaux :
*L’expertise : C’est tout ce que vous et les autres fondateurs devez savoir avant de vous lancer, en gros il s’agit des connaissances de bases à avoir et la capacité de créer quelque chose de manière que votre start-up démarre. Il faut noter que même si vous n’avez pas une équipe complète il faut au moins un minimum.
*L’opportunité : on a deux types d’opportunités : un marché existant et un marché potentiel. Les deux sont bons. Mais il faut évaluer ces marchés pour les années à suivre. Souvent prouver l’existence d’une opportunité peut paraître difficult mais Kawasaki dit qu’il faut juste y croire.
*La passion : Ce sujet reste très sensible. Souvent on se demande si c’est la passion qui génère le succès ou l’inverse. La plupart des gens votent pour la première hypothèse. Mais si on doit se dire la vérité, il est très facile d’être enthousiaste au début d’un projet donc je me dis que le contraire est tout à fait possible. Cela dit, le succès peut prendre son temps en cours de route, so vaut mieux ne pas détester ce que l’on fait.
Il faut noter que ces trois facteurs ne sont pas indispensables, avoir déjà deux suffisent amplement. Le dernier, vous l’aurez avec quelques efforts.
3-Trouvez les âmes soeurs

Dans mon article sur L’art de créer de la valeur à la Thiel, j’en ai parlé. Il faut trouver des gens qui vont vous accompagner. On a tendance à vouloir être le seul capitaine du bateau. Être le boss. Mais cela ne marche pas comme ça. C’est vrai qu’il faut avoir quelqu’un en tête en guise de fondateur mais il vous faut bosser en équipe.
Comme on le dit souvent : seul on va plus vite, Mais ensemble on va plus loin. Cette façon de penser est illustrée par Derek Sivers lors de son Ted Talk en Février 2010 avec une vidéo.
Dans un premier temps on voit une personne qui danse seul dans un champ, une seconde personne le rejoint, puis une troisième, jusqu’à ce qu’une foule ne vienne suivre le mouvement. A cet effet Derek dira : « Le premier suiveur est celui qui transforme un cinglé isolé en leader ». Souvent ce premier suiveur est pris pour le co-fondateur par ce que c’est bien grâce à lui que les autres sont venus.
Guy pense qu’Il faut aussi que les co-fondateurs aient des points en communs et des points divergents.
Des points en communs souhaitables :
*La vision : Comme le terme du chapitre, ce sont des âmes sœurs et pour cela ils doivent avoir une sorte d’intuition semblable sur l’évolution de l’entreprise sinon ça ne collera pas entre eux.
*La Taille : certaines personnes ne cherchent pas des entreprises ouf. Juste une petite entreprise. De la même manière beaucoup sont ceux-là qui veulent une grande entreprise. Il faudrait que les co-fondateurs soient sur la même longueur d’onde.
*L’implication : le niveau d’engagement doit être pareil sinon ce serait difficile de faire marcher l’entreprise si les fondateurs ont des priorités différentes.
Des différences souhaitables :
*L’expertise : Souvent il faut une personne pour le produit et une autre pour le commercial. J’aime toujours donner l’exemple de Steve Jobs et de Steve Wozniak. Il faut une complémentarité pour avoir une belle organisation.
*L’orientation : il y a certains qui sont obsédés par le goût du détail et d’autres non. Une start-up a souvent besoin de ces deux types de profils pour réussir.
Mise à part cela, je pense qu’il faut avoir d’autres choses en tête :
Ne vous précipitez pas : Il se peut que vous travailliez avec les co-fondateurs pour un longgg moment. Sélectionnez-les comme on choisit un conjoint. Et il vaut mieux avoir peu de fondateurs que d’en avoir trop. Rompre avec les fondateurs, c’est comme n’importe quelle rupture : difficile à faire.
Préservez votre indépendance : Kawasaki refuse le fait de prendre une personne parce qu’il peut vous apporter des apports financiers. Certains se disent : bah pourquoi ? Parce que vous devenez esclave de cette personne. IL pourrait prendre des décisions qui iront à l’encontre de votre philosophie ou même en privilégiant moins les clients mais vous ne pourriez rien faire. Parce que c’est lui qui a investi. Je répète Never Do That !
4- Créez un Mantra

Par définition un mantra c’est : « Syllabe ou phrase sacrée dotée d’un pouvoir spirituel, dans l’hindouisme et le bouddhisme ».
Créez un mantra qui précise ce que votre start-up cherche à faire est important. Pour cela il doit être :
-Bref : vous devez avoir un mantra court, joli et mémorisable.
-Positif : il doit inspirer et expliquer comment vous comptez impacter. « Athlète source d’inspiration » pour NIKE par exemple sonne bien mieux que « Vendre des quantités de chaussures fabriquées en Chine ».
-Tournée vers l’extérieur :il doit exprimer ce que vous faites pour les clients et la société.
5- Choisissez un Business Model

Vous ferez probablement beaucoup de business model, mais n’empêche qu’il faut en avoir au début pour que tout le monde soit d’accord qu’il faut gagner de l’argent.
Très simplement, un business model doit répondre à deux questions :
-Qui a votre argent en poche ?
– Qu’allez-vous faire pour le mettre dans votre poche ?
Pour être plus élégant cela veut dire tout simplement qu’il faut identifier
Sa cible et son besoin, pour ce qui est de la première question. Pour la
Deuxième, il s’agit du mécanisme commercial qui assure que vos
Revenus seront supérieurs à vos coûts.
Je vous donne quelques types de business model de The art probability d’Adrian Slywotzky :
Solution individualisée : appelée solution client, consiste à s’occuper individuellement de chaque client. Vous devez connaître chaque client et résoudre leurs problèmes
Composants multiples : c’est un peu le système de Coca Cola. Coca Cola vend par l’intermédiaire des supermarchés, supérettes , restaurants etc. Même produit mais vendu dans des contextes différents et à des prix différents.
Leader du marché : Apple incarne bien le modèle du leader du marché. Le leader crée des produits sympathiques et innovants. A ce stade il peut vendre ses produits plus chers, mais aura toujours une communauté.
Composants précieux : C’est le cas de Intel et Dolby. Ils ne vendent pas directement aux clients mais aux entreprises de constructions d’appareils audio et vidéo.
Imprimante-Toners : c’est comme pour les imprimantes des produits qu’il faut recharger. Si tu achètes une imprimante HP, tu y retournes toujours pour recharger avec mes encres etc. C’est aussi comme les start-ups qui vendent des logiciels et ensuite font payer les mises à jour.
Freemium : C’est une sorte d’offre gratuite mais si les clients veulent plus de fonctionnalités, ils doivent payer. C’est l’exemple de Evernote par exemple.
Nombres de vues : C’est un business suppose une plateforme qui permet de créer et de partager du contenu pour attirer une audience. Le concept c’est que certaines entreprises veulent aussi joindre cette audience, du coup ils paient pour. Facebook, YouTube illustrent bien ce business.
Voilà un peu quelques types de business model. Alors il faut aussi savoir une chose. Dans l’élaboration de ce business il faut cibler une niche bien précise. C’est bien de vouloir avoir beaucoup de clients mais il faut être assez étroit, trouver les clients qu’il vous faut vraiment. Après vous pouvez vous déployer.
QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ SUREMENT !
Q : Devrais-je partager mes idées personnelles avec quelqu’un d’autre que mon chien ?
R : Il y a plus à gagner qu’à perdre à discuter librement de son idée. Si le seul fait de parler de votre idée la rend difficile à protéger, cela veut dire qu’il n’y a pas grand-chose derrière.
Q : A quel niveau d’avancement de mon projet dois-je commencer à parler aux gens de ce que je fais ?
R : Commencez immédiatement. Vous allez constamment tourner et retourner votre idée dans votre tête. Plus vous parlerez aux gens, plus vous enrichirez votre réflexion.
Q : Je pense avoir une idée géniale, mais je n’ai pas la formation d’entrepreneur. Que dois-je faire ?
R : Si vous avez une idée c’est génial ! Vous avez besoin cependant d’un co-fondateur et tant que vous n’aurez convaincu personne, vous êtes un cinglé.
Qui est GUY KAWASAKI ?

Guy Takeo Kawasaki est un spécialiste du marketing et un capital-risqueur de la Silicon Valley. Il fut l’un des employés de Apple. Il est aussi auteur de pleins de livres comme L’art de se lancer, Wise Guy, The art of Social Media et bien d’autres. Vous en trouverez plus ici
Alea jacta est !
Je vous laisse le lien de la vidéo du TedTalk de Derek Sivers dont j’ai parlé plus haut.