Le leadership perd toute sa valeur.
J’ai observé que de nos jours, tout le monde se lève et se proclame Leader.
Aujourd’hui, je vais vous faire part de mes réflexions sur le leadership et la notion de leader qui en découle.
Pour moi, le leadership c’est inspirer les autres en vue de les pousser à maximiser leurs efforts pour parvenir à un objectif commun. Du coup, un leader devient alors le chef de file qui se met en avant, qui donne la tonalité aux autres.
Pour beaucoup, le leadership s’apparente aux titres. Alors que ceci est complètement faux. Selon moi pour être leader, on n’a pas besoin de titre. En fait on peut même être leader, que ce soit dans notre quartier, dans sa famille , dans son lieu de culte et ce sans avoir de titre.
D’autres en écoutant le mot « Leader », pensent directement à une personne charismatique, dominateur et responsable. On pense directement aux icônes de l’histoire comme l’empereur Jules César ou encore à Alexandre le Grand. Mais le leadership n’est pas un adjectif ! Je crois qu’on n’a pas besoin de traits charismatiques extravertis, d’être dotés d’un physique bien donné avant d’être leader. Avoir du charisme ne veut pas dire mener automatiquement.
Pour d’autres encore c’est parce qu’ils ont une certaine poignée d’hommes à leur responsabilité, qu’ils se disent leader. Mensonge ! Il y a une ENORME différence entre un leader et un gestionnaire.
Alors comment devient-on Leader ?
Je pense que pour devenir leader, il faut dans un premier temps faire un travail sur soi. Ensuite il y a beaucoup d’autres choses qui entrent en jeu.Il y a les événements de nos vies, nos réflexions critiques, nos frottements quotidiens, qui nous font avancer, nous apportant de l’expérience. A part ça, il y a aussi les études ( scolaires ou autres ) qui exacerbent en nous des comportements et des attitudes favorables pour pouvoir mener les gens.
Outre cela, je dirai que le contexte aussi fait le leader. Je m’explique.
Steve Jobs voulait que tout le monde puisse avoir un ordinateur qui soit en quelque sorte le prolongement de ceux-ci. Avec ça il créé Apple. C’était dans le contexte de vouloir créer quelque chose de différent à son époque, qu’il a inspirer des gens à le suivre. Imaginons qu’il y avait déjà Apple à son époque. Il serait resté à la fac pratiquant la zénitude et fumant pour s’évader.
De même s’il n’y avait pas eu l’apartheid, on aurait pas eu Nelson Mandela. Vous n’avez pas De Gaulle sans la guerre. Vous n’avez pas Gandhi sans le colonialisme anglais.
Ce qui est commun à tout ceux là que je viens de citer, c’est qu’il ne se sont pas imposés en tant que leader. On oublie souvent l’autre revers de la médaille. Quand on parle de leader, c’est qu’il y a forcément un groupe de suiveurs. C’est ce groupe qui dit : » Nous voulons de celui-ci comme leader ». Le leader ne s’impose pas à un groupe sinon ce serait de l’autoritarisme. C’est le groupe qui adoube un leader et non le leader qui s’impose à un groupe.
De ce fait, le groupe choisit une personne en tant que leader sur des bases bien données. C’est comme quand on élisait les majors de classe. Chez moi par exemple, tu es éligible si d’abord tu bosses bien, si tu as une certaine aisance quand tu parles et d’autres critères. C’est exactement pareil avec les groupes de suiveurs. Ils veulent quelqu’un qui leur apporte un objectif ambitieux, une expertise dans un domaine, de l’assurance….
Quoi qu’il en soit, on peut-être leader à tout âge, dans n’importe quelle condition. On peut même être leader dans une catégorie et ne pas l’être dans une autre : on peut être leader dans une association et ne pas l’être à son lieu de travail. Le leader c’est celui qui sert les autres. Il a le pouvoir de faire quelque chose avec les autres et non le pouvoir sur les autres.
Je pense que le mot leader aussi n’est pas approprié pour tout ce que j’ai eu à dire : Le mot meneur est plus parlant selon moi.Une chose importante aussi : Les meneurs se révèlent avec le temps et non en un instant.
